La courbe de l’obésité infantile ne cesse de progresser d’année en année. Si une mauvaise alimentation et un manque d’activité physique expliquent en partie pourquoi de plus en plus d’enfants souffrent de surpoids, le manque de sommeil est également un facteur à ne pas négliger.
Selon l’OMS “l’obésité des enfants constitue l’un des plus grands défis pour la santé publique au XXI siècle”. En effet, le nombre de nourrissons et de jeunes enfants en surpoids ou obèses dans le monde ne cesse d’augmenter. Si en 2016, l’OMS recensait déjà 41 millions d’enfants (de 0 à 5 ans) en situation de surpoids, en 2025 l’Organisation Mondiale de la Santé estime que 70 millions d’enfants pourraient être touchés par l’obésité infantile.
Si de nombreuses études pointent évidemment du doigt la mauvaise alimentation et le manque d’activité physique régulière de ces enfants, une récente étude britannique vient quant-à-elle démontrer que le manque de sommeil peut également jouer un rôle déterminant dans l’apparition de surpoids chez les plus petits.
Le manque de sommeil, un facteur à risque
Nous savons tous que le manque de sommeil est dangereux pour la santé. Troubles de la concentration, de l’apprentissage et de la mémoire, les répercussions sur le cerveau des enfants sont conséquentes. Néanmoins, si de plus en plus de parents et d’enfants prennent aujourd’hui conscience des risques encourus pour la santé mentale, ils sont encore bien nombreux à ignorer les répercussions directes sur la santé physique. Afin de sonner l’alarme, des chercheurs de l’Université de Warwick au Royaume-Uni ont donc décidé de publier une méta-analyse qui affirme l’existence de liens de causalité entre le manque de sommeil et l’obésité infantile. Pendant près de trois ans, ces chercheurs ont passé en revue 42 études de population ayant impliqué 75 499 sujets âgés de moins de 18 ans. Tous les enfants interrogés ont été séparés en deux catégories distinctes : d’un côté les “petits dormeurs” (ceux qui ne dorment pas assez) et de l’autre “les dormeurs réguliers”. Afin de créer ces deux groupes, les chercheurs se sont basés sur les recommandations officielles de la National Sleep Foundation qui émet des directives quant à la durée idéale de sommeil pour chaque tranche d’âge.
- de 4 à 11 mois : 12 à 15 heures de sommeil par nuit
- de 1 à 2 ans : 11 à 14 heures de sommeil par nuit
- de 3 à 5 ans : 10 à 13 heures de sommeil par nuit
- de 6 à 13 ans : 9 à 11 heures de sommeil par nuit
- de 14 à 17 ans : 8 à 10 heures de sommeil par nuit
Après plusieurs années de travail et de suivi grâce à des questionnaires et des bracelets connectés, les chercheurs de l’Université de Warwick ont finalement défini le manque de sommeil comme un facteur déterminant dans l’apparition d’obésité et de diabète chez les enfants et adolescents. En effet, au fil du temps, les chercheurs ont notamment pu remarquer des variations importantes au niveau de la courbe de l’IMC des “petits dormeurs”.
Cette méta-analyse affirme donc que les “petits dormeurs”, tout âge confondu, prennent plus facilement de poids que les enfants dits “dormeurs réguliers”. Les “petits dormeurs” qui manquent de sommeil ont par exemple 58% de risques supplémentaires d’être en surpoids ou obèses en grandissant. Si l’embonpoint chez les enfants a tendance à ne pas alerter les parents, le Dr Michelle Miller, co-auteur de l’étude, conclut en insistant sur le fait que l’embonpoint est souvent synonyme de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2, en constante augmentation chez les enfants.
Le manque de sommeil, quelles solutions ?
Rarement pris au sérieux, le manque de sommeil ne doit pas être négligé, que ce soit chez les grands comme chez les petits. Pour y remédier, il existe plusieurs recommandations :
Eviter les boissons sucrées après 16 heures
Pratiquer une activité physique régulière
Diner au moins 2 heures avant d’aller se coucher
Arrêter les écrans au moins 1 heure avant d’aller au lit
Se coucher à heure fixe
Pour les plus petits, instaurer un rituel avant d’aller au lit
Sachez également que pour les enfants qui éprouvent malgré tous ces conseils des difficultés à dormir, il existe aujourd’hui de nombreux objets connectés qui peuvent apporter des solutions au sommeil. Ludiques et originaux, ces objets connectés ont souvent un fort impact auprès des enfants et adolescents.
HYPNOS, le masque d’hypnose connecté, fait partie de ces objets connectés qui s’adressent aussi aux plus petits (à partir de 5 ans).
- Pour les jeunes enfants, HYPNOS propose une thématique “Contes” dans laquelle vous pouvez par exemple retrouver la session “Loup dors-tu ?”. Réalisée par Anne-Solène Delord, praticienne en hypnose et fondatrice de l’Happy Fabrik, cette session a été conçue dans l’optique d’aider votre enfant à dépasser, soir après soir, certaines appréhensions liées au sommeil (peur des monstres, peur du noir…).
- Pour les adolescents, HYPNOS offre également un large panel de sessions qui peuvent aider à se coucher plus tôt et trouver un sommeil réparateur en quelques minutes. Les sessions “Sommeil” permettent par exemple d’atteindre l’état propice à l’endormissement en travaillant à partir de la cohérence cardiaque. Un travail méthodique, très accessible pour les jeunes.
Quelques chiffres à retenir
- En 2016, l’OMS recensait plus de 41 millions d’enfants (0 à 5 ans) en surpoids
- Selon l’OMS, 70 millions de nourrissons et jeunes enfants pourraient être touchés par le surpoids d’ici 2025.
- En 3 ans, l’Université de Warwick a passé en revue plus de 42 études de population
- En 3 ans, l’Université de Warwick a suivi près de 75 499 enfants âgés de moins de 18 ans
- Les “petits dormeurs” qui manquent de sommeil ont 58% de risques supplémentaires d’être en surpoids ou obèses en grandissant
Sources :
Les résultats de cette étude sont consultables (en anglais) dans la revue Sleep.